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L’HOMME QUI RIT
Victor Hugo –
Les Arpenteurs de l’invisible
Victor Hugo, « lanceur d’alerte » sur les injustices et les inégalités. 140 ans après sa mort, la légende d’un homme qui écrivait pour ceux qui n’ont rien est toujours debout dans ce spectacle immersif et percutant en tri-frontal.
Création mars 2025
Coproduction Les Théâtres de Maisons-Alfort
Durée : 2h
Conseillé à partir de 12 ans
Tarif plein 28€
Tarif réduit 25€
Tarif moins de 14 ans 18€
Catégorie abonnement D
+ Rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation
Représentation scolaire :
ven. 28 novembre à 14h30
À la fin du 17ème siècle en Angleterre, un jeune lord, Gwynplaine, est enlevé sur ordre du roi. Abandonné défiguré, il sauve une petite fille aveugle, Dea. Quinze ans plus tard, par une suite d’évènements et d’intrigues de la cour, Gwynplaine est rétabli dans ses droits et devient pair d’Angleterre. Mais sa « monstruosité » apparente trouvera-t-elle grâce aux yeux des Lords ? Méditation historique et métaphysique, le roman de Victor Hugo questionne notre désir de liberté, d’égalité et de fraternité en dépeignant l’exclusion des plus faibles et la violence. Dans un dispositif scénique tri-frontal, l’adaptation percutante et la mise en scène immersive révèlent les mécanismes d’une tyrannie populiste pour mieux rappeler les vertus de la République, questionner l’injustice et inventer ensemble un nouvel horizon.
Note d’intention
Suite au renversement de la République par le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte, Victor Hugo entre en dissidence et écrit L’Homme qui rit. Il échappe à la censure du régime en déplaçant l’action du roman dans un autre pays et une autre époque : l’Angleterre du 18e siècle. Il dénonce le populisme autoritaire de Napoleon III en posant une critique acerbe d’une monarchie anglaise despotique, qui dans la fête et le faste, s’applique à effacer tous les souvenirs de l’épisode républicain que l’Angleterre a connu précédemment.
Notre adaptation débarasse le roman de ses nombreux biais machistes pour étendre sa portée critique aux questions de notre temps, qu’elles concernent les dominations systémiques liées au genre et à la classe ou le pouvoir dans nos sociétés contemporaines. Notre Homme qui rit révèle les mécanismes d’une tyrannie populiste pour mieux rappeller les vertus de la République : les différents régimes et courants populistes contemporains, sous leurs dehors populaire glamours, ne reclament-ils pas, au nom d’un retour à un ordre fantasmé, l’abolition des ideaux émancipateurs de la République ? À travers L’Homme qui rit, nous parlons de celles et ceux qui subissent un régime politique, dans lequel la lumière du faste, du fun et du glamour légitime une minorité féroce, pendant que dans l’ombre, s’orchestrent l’occultation, l’asservissement, l’exploitation et l’annihilation de l’Autre…
Mettre en scène aujourd’hui L’Homme qui rit, c’est poser la question de l’injustice, c’est faire ressentir au niveau de l’intime la réalité de l’inégalité. Que ressent-on lorsque l’on est «chosifié», «rendu monstre» par l’injustice et la violence d’un régime oligarchique ? Comment de réagissons nous à cette réification ? En reproduisant la violence systémique, en se soumettant à l’ordre établi, en se révoltant, ou en inventant des voies nouvelles ?
Si l’Homme qui rit dépeint un monde sans espoir où l’exclusion des plus faibles, l’arrestation arbitraire, la torture et la peine de mort sont la norme, notre adaptation n’en est pas moins une ode à l’ouverture et à l’invention collective d’un nouvel horizon. Nous rompons avec la fin désespérée de l’œuvre originale en attribuant au personnage de Dea la parole du Victor Hugo émancipateur et humaniste. Bien qu’appartenant à la génération sacrifiée, notre Dea ne cherche pas moins sa Révolution : alliant la pensée à la révolte elle dessine le rêve d’un autre monde.
Distribution
Adaptation : Florian Goetz et Jérémie Sonntag
Mise en scène : Jérémie Sonntag et Florian Goetz
Avec : Loup Bathazar, Florian Goetz, Maxime Lévêque, Thomas Matalou, Jordan Sajous et Sarah Jane Sauvegrain
Scénographie : Aurélie Lemaignen
Création vidéo : Em Villemagne
Création lumières : Anna Sauvage
Costumes : Mathieu Trappler
Création son : Maxime Vincent
Mentions légales
Production : Les Arpenteurs de l’Invisible
Coproduction : Le Théâtre Antoine Watteau – Nogent-sur-Marne, Le Théâtre des 2 Rives – Charenton-le-Pont, Les Théâtres de Maisons-Alfort, La Ferme de Bel Ébat – Guyancourt, L’Envolée – Pôle artistique du Val Briard
Avec la participation artistique : du Jeune Théâtre National
Avec le soutien : de la Région Île-de-France
Accueil en résidence : Le Théâtre Antoine Watteau – Nogent-sur-Marne, L’Envolée – Pôle artistique du Val Briard, Le Théâtre des 2 Rives – Charenton-le-Pont, Les Théâtres de Maisons-Alfort
Avec l’aide : du Nouveau Théâtre Populaire
Les Arpenteurs de l’Invisible sont conventionnés par le Département du Val-de-Marne
Et artistes associés au Théâtre Antoine Watteau – Nogent-sur-Marne et à la Ferme de Bel Ébat – Guyancourt.
Crédit photo © Christophe Raynaud de Lage
À télécharger
« Je suis le peuple. Je suis l’effrayant Homme qui Rit. Qui rit de quoi ? De vous. De lui. De tout. Je représente l’humanité telle que ses maîtres l’ont faite. L’homme est un mutilé. Ce qu’on m’a fait, on l’a fait au genre humain. Comme à moi on lui a mis au coeur un cloaque de colère et de douleur, et sur la face un masque de contentement. »
Discours de Gwynplaine à la Chambre des lords